Attention...reginglette*

 

 

Attirée par les publicités récurrentes d'une clinique parisienne, une patiente consulte et reçoit l'information par le Dr Z.........dans le but se faire opérer de la "culotte de cheval" par lipoaspiration. Le document de "consentement éclairé" - signé par la patiente - précise que c'est une autre praticien, le Dr A......... "compétent en esthétique", qui doit l'opérer. L'intervention a lieu sans qu'elle ait jamais vu le Dr A censée l'opérer.
Première anomalie, car comment savoir ce que A a pu préciser à Z concernant les souhaits de la patiente, et qu'en est-il ici du "colloque singulier" nécessaire entre la patiente et le praticien censé intervenir ?
Autant traverser la rue en fermant les yeux. Heureusement, même dans ce cas, l'accident n'est pas certain.

 

Malheureusement dans le cas qui nous occupe, le résultat ne convient pas à la patiente qui souhaiterait une retouche (bourrelet résiduel sous la fesse).
Là, tout se complique : le praticien qui a opéré "n'est pas disponible" et ne le sera pas plus à l'avenir (?).
Le Dr Z - le seul qu'ait jamais vu la patiente - propose une retouche gratuite effectuée par lui-même sous anesthésie générale... mais en fait, après vérification auprès du Conseil de l'ordre des médecins, le Dr Z est médecin généraliste ("omnipraticien") et non chirurgien compétent en esthétique...
Que faire ?

1. accepter de se faire réopérer par un médecin généraliste "gratuitement" avec les risques que cela suppose ?
2. refuser cette proposition et entamer une procédure coûteuse…et perdue d'avance dans la mesure où les dégâts esthétiques ne sont pas majeurs ?
3. consulter un autre praticien qui acceptera probablement cette retouche, à condition de régler à nouveau une somme rondelette ?

Soit 3 mauvaises solutions.

 

 

* reginglette = "piège pour les petits oiseaux ainsi construit : on prend une longue branche de châtaignier ou autre bois flexible, que l'on replie de force sur elle-même, de manière néanmoins à lui laisser tout son ressort ; on perce à travers le corps de la branche un trou, par lequel on fait passer l'extrémité repliée qui porte une planchette placée perpendiculairement; cette planchette est tenue écartée du corps de la branche par une autre planchette horizontale très mobile, placée en équilibre ; l'appât est placé sur la planchette perpendiculaire ; la reginglette est plantée en terre ; l'oiseau se pose sur la planchette horizontale pour prendre l'appât, fait trébucher cette planchette; et la planchette perpendiculaire, n'étant plus retenue, vient frapper l'oisillon qu'elle blesse ou tue"... (LITTRE)

 

 

Retour <