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bulleJ "Consentement mutuel éclairé" : lumière et ombres

 
 
Souhaitable mais non obligatoire, le "consentement mutuel éclairé" est un véritable contrat qui engage patient et praticien.
Il est censé constituer la traduction écrite de l'information orale (obligatoire, elle) avant l'acte esthétique.
On ne peut que s'en féliciter dans la mesure où il existait - et existe encore - des "défauts d'information" patents, ce qui privait trop souvent le patient d'une base de décision indispensable.
Tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes si - et c'est ici que le bât peut blesser - ce contrat engageait au moins autant le praticien que le patient, ce qui se discute.
Car signer un contrat stipulant que le résultat peut ne pas être celui souhaité, qu'il pourrait exister des cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes, que les prothèses peuvent se dégonfler nécessitant des réinterventions, que le risque de décès existe... tout ceci signifie qu'en cas de réalisation d'un de ces risques, le patient est prévenu de ces "alea" possibles et que la praticien n'y est pour rien... à moins qu'une faute technique puisse être prouvée (ce qui est très rare).
 
Exemple concernant les prothèses mammaires :
  1. Le consentement mutuel éclairé précise : "il existe une possibilité de coque (induration des prothèses) qui peut amener au remplacement des prothèses".
  2. La traduction "orale" du praticien est : "ne vous inquiétez pas, cela arrive en fait rarement et quelques coques seulement nécessitent une intervention". A la question "dans quel pourcentage ?" Réponse du praticien : "dans 3% des cas environ"
  3. La réalité : 3% de coques, certes oui si l'on ne considère que la première année de suivi. Or ce pourcentage devrait être précisé à 5 et 10 ans au moins... mais il est dans ce cas beaucoup plus élevé, ce qui risquerait de dissuader quelque peu la patiente...
  4. En cas de conflit ultérieur sur ce point, l'expert (et le tribunal) considèrera probablement que la patiente était suffisamment informée puisqu'elle a signé l'acceptation des coques...
Autrement dit, il existe un danger réel à ne pas détailler ce "consentement mutuel éclairé" qu'il faut faire préciser dans tous ses termes, en demandant notamment par écrit les pourcentages connus dans la littérature médicale, faute de quoi, le côté obscur pourrait l'emporter à terme sur le côté "éclairé" du consentement.
 
 

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