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bule On s'y croirait !!

 
 
La confusion la plus totale. En me vendant leur salade, les cinq chirurgiens plasticiens que j'ai rencontrés se sont contredits à qui mieux mieux sur mes besoins et les risques pour ma santé.
De la grosseur des prothèses à la méthode d'opération la plus sécuritaire, en passant par les cicatrices les moins visibles et les liposuccions recommandables... Certains chirurgiens me recommandaient fortement ce que d'autres condamnaient comme étant trop risqué pour... ma santé !
Pourtant, j'ai donné la même explication à tous : je voulais une augmentation mammaire pour gonfler mon soutien-gorge d'une taille. Je désirais aussi des liposuccions pour "améliorer" mon bassin.
Résultat : aucun médecin n'a tenté de décourager ma démarche aussi onéreuse que non essentielle. Au contraire.
 

Aisselles vs mamelons
S'en est suivie une véritable surenchère d'arguments de vente des plus déroutants.
Deux médecins m'ont suggéré de glisser des implants mammaires à partir de mes aisselles, une technique répandue qui cache les cicatrices.
"On fait une incision à l'aisselle, on passe avec une minicaméra en dessous du muscle pectoral et on va passer la prothèse dans l'incision", m'a expliqué le Dr Vasilios Papanastasiou, assurant que 90% des patients optent pour cette méthode.
Toutefois, les Drs Roger-Paul Delorme et Wilhelm Pellemans m'ont mis carrément en garde contre "la technique supérieure" de leur confrère.
"Ne la choisissez pas, vous allez avoir des complications", m'a assuré, catégorique, le Dr Delorme. "Vous avez des risques d'infection, de mauvais positionnement, de saignement...""
"Ça guérit toujours très mal", a renchéri le Dr Pellemans, lors de ma visite.
Les deux chirurgiens recommandent plutôt d'insérer les implants en passant par les mamelons, m'assurant que cette méthode laisse la cicatrice la plus discrète. "Au bout d'un mois, elle ne paraît plus", assure le Dr Pellemans.
Pour couronner le tout, le Dr Richard Lapointe me déconseille les deux méthodes précédentes. Selon lui, l'incision par le mamelon "donne des problèmes de sensibilité", tandis que l'incision sous les aisselles "peut faire des seins plus écartés". L'horreur.
Il m'offre un autre avis contradictoire. "L'incision la plus précise et la plus utilisée, c'est l'incision sous-mammaire" (sous le sein), m'assure-t-il, confiant. "On est plus sûr de mettre l'implant exactement au bon endroit."
Il m'affirme, lui aussi, que sa méthode laisse la cicatrice la moins apparente. "Vous montrez moins souvent vos seins que vos aisselles !", souligne-t-il.
Qui devrais-je croire ? À qui faire confiance ? Une chatte en perdrait ses petits.
 

Du gras à l'intérieur des genoux...
Alors que certains chirurgiens se refuseraient à toute liposuccion sur ma personne, le Dr André Camirand, lui, m'a trouvé du gras superflu jusqu'à... l'intérieur des genoux !
Le Dr André Camirand m'a carrément surprise en me proposant une liposuccion que je n'aurais jamais envisagée : l'intérieur de mes genoux ! J'y cherche encore l'excédent de gras.
Pour sa part, son confrère, le Dr Roger-Paul Delorme, s'attaquerait à tout mon bassin : l'intérieur et l'extérieur des cuisses, le ventre et les fesses. Un verdict de quatre liposuccions... que je devrais éviter à tout prix, selon le Dr Wilhelm Pellemans. "Le gras étant le squelette de la peau, si on enlève plus que ça, vous allez ressembler aux gens qui ont passé six mois dans les camps de concentration", m'a averti le chirurgien, qui ne toucherait qu'à mes cuisses. Le Dr Papanastasiou me met également en garde. "Si on enlève trop de gras, la peau va onduler", me prévient-il. Il ne retoucherait que mes cuisses.
 

Botox
De leur côté, les deux spécialistes de la chirurgie esthétique que j'ai consultés pour améliorer l'apparence de mon visage m'ont dit exactement le contraire !
En voyant les toutes "petites pattes d'oie" au coin de mes yeux, le Dr Pierre Courchesne, de Longueuil, m'a vendu un traitement au Botox. "Ça va détendre les muscles, me dit-il. [...] C'est-tu correct ?"
De son côté, le Dr Alain Dansereau, de Repentigny, était catégorique : je n'aurai pas besoin de Botox avant au moins 5 ans. "Tu n'as pas de rides, a-t-il noté. Ces plis-là, aux yeux, sont naturels."
 

NDLR : ce témoignage montre que, décidément, latitude, longitude et altitude ne sont pas en cause quand on se confronte à la chirurgie l'esthétique et que les mêmes dérives existent un peu partout... car cet article n'émane pas d'une journaliste française - comme on pourrait le croire - mais canadienne... Mais vous aviez probablement reconnu l'accent, c'est-tu correct ?
(voir article original de Brigitte McCann - Journal de Montréal)
 
 

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