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bulleJ Web et manipulations en tous genres
    
 
aboSept06-05 "C'est bizarre, docteur, j'ai tapé votre nom sur Google et j'ai été orientée vers le site d'un autre chirurgien esthétique."
Dans les derniers mois de 2005, une patiente fait cette réflexion au Dr J. Y. F...... Puis une autre. Puis une troisième.
Intrigué, le praticien pianote sur son ordinateur et constate qu'en effet son nom redirige vers le site du Dr P. C.......


Jamais il n'a eu affaire à ce confrère, dont le site lui paraît d'ailleurs fort peu médical, mais très nettement racoleur. "Je me demandais à quoi j'étais mêlé", explique-t-il.
Un informaticien lui explique qu'il est victime d'un procédé vieux comme Internet, le spamindexing, très utilisé par les sites porno notamment. La technique consiste à inscrire des mots-clés dans un bloc de texte caché : ils sont enregistrés en caractères minuscules, de même couleur que le fond d'écran. Invisibles pour le visiteur, ils amènent l'internaute vers le site en question à chaque fois qu'ils sont tapés sur un moteur de recherche. De vraies balises de guidages.
Pour sa démonstration, l'informaticien isole ce texte masqué et l'agrandit. Le nom de J.Y. F......... figure bien dans ce texte, mais aussi celui de nombreux autres chirurgiens réputés, français ou étrangers.
Un vrai bottin.
Pour être sûr de ne rater aucun client potentiel, P. C...... a orthographié certains noms de différentes manières. Le masque contient aussi des centaines d'autres mots-clés. Echantillon : "Nip/Tuck [série américaine dans le milieu de la chirurgie esthétique, ndlr], beau mec, beaux mecs, feminine sex, sexy free pictures, bonnet A B C D, ordre des médecins, free sex sexy, Paris Hilton"...
L'étonnement de J.Y. F...... tourne à la colère ; il passe le relais à ses avocats et saisit le conseil de l'ordre des médecins à un triple titre :
  1. protection du nom du médecin ;
  2. déconsidération de la profession ;
  3. détournement de clientèle.
Par ailleurs, le juge des référés vient de trancher en sa faveur en ordonnant le nettoyage du site du Dr C.... sous astreinte de 150 euros par jour, et l'obligation de publier le jugement en première page de son site.
 
Nous sommes allés vérifier : point de jugement sur la première page... En fait, sous son nom, sur la page d'accueil, apparaît "mentions légales" en minuscules caractères grisés, ton sur ton, que personne n'ira voir. Il faut cliquer là pour découvrir la condamnation du chirurgien, vers le bas de page, noyée dans un texte sans intérêt si ce n'est propre à dissuader toute lecture...
 
Encore une belle image de la chirurgie esthétique qui n'en demandait pas tant.
 

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