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Particularités MÉDECINE ESTHÉTIQUE
Les actes de médecine esthétique correspondent à des corrections jugées moins risquées mais aussi moins radicales que celles de la chirurgie esthétique. Du fait des techniques / méthodes / produits utilisés en médecine esthétique, le risque est surtout celui de l'inefficacité de certaines de ces solutions.
Ainsi les nouvelles techniques révolutionnaires fleurissent et fanent en quelques mois ou années.
L'exemple le plus caractéristique est celui du «soft laser» présenté comme un traitement de la cellulite : des milliers d'appareils ont été vendus dans les années 80, la méthode a envahi les magazines...pour le seul bénéfice des distributeurs de matériel et des médecins et kinésithérapeutes utilisant cette méthode. L' «ENDERMOLOGIE®» dont on parle depuis ces dernières années suivra probablement le même parcours.
 
Le problème réside dans l'absence trop fréquente d'évaluation des techniques proposées en esthétique : on s'aperçoit que ça ne «marche» pas après avoir déjà vendu les appareils, formé les praticiens qui doivent à leur tour rentabiliser les investissements engagés...
 
Pour simplifier, les produits utilisés en médecine et chirurgie esthétique peuvent être rangés en 3 grandes catégories :
 
1.
produits possédant une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) : indispensable en médecine «classique», cette AMM est rare en esthétique alors qu'elle devrait être la norme même si cette procédure est assez lourde pour le fabricant (études coûteuses...). Seuls quelques produits possèdent cette AMM en esthétique (collagène pour les rides / minoxidil et finastéride pour la chute des cheveux..)
2. produits simplement autorisés : ce sont de loin les plus nombreux. Les études sont souvent insuffisantes, contrôlées par le fabricant le plus souvent, ce qui n'est peut-être pas un gage d'impartialité. On s'aperçoit des problèmes au fur et à mesure de leur utilisation. Ainsi, des problèmes commenceraient à apparaître après injection de Dermalive ® (comblement des rides) avec réactions cicatricielles en chapelet au niveau du visage. Le laboratoire déconseille maintenant l'usage de son produit au niveau des lèvres alors qu'il préconisait cet usage auparavant...
Autre exemple : le BOTOX® possède des indications médicales (AMM) dans certaines pathologies (spasmes oculaires etc.) mais pas en esthétique dans les rides du front. Dans cette dernière indication esthétique, ce produit est donc simplement autorisé (en fait pas interdit) sous la responsabilité du praticien. Avec ce type de produit, tout se passe comme si le patient était un cobaye mal informé mais qui doit payer le prix fort.
3. produits interdits : c'est le cas par exemple de la silicone liquide en injection dans les rides.
 
 
"Quel est le meilleur praticien pour....." .
 
Cette question est "la" question centrale préoccupant les candidats à la médecine esthétique.
 
La réponse est malheureusement beaucoup plus complexe que la question.
 
En effet :
 
1.
Le "bouche à oreille" fonctionne mal dans la mesure où la réussite d'un traitement laser n'implique pas un réussite ultérieure dans les injections de rides. Seules des études sur un nombre suffisant de cas permettrait d'y voir plus clair.
2.
Or il n'existe pas et n'existera jamais une étude/enquête permettant d'affirmer que le meilleur praticien pour le laser Erbium est le Dr X à Bordeaux, suivi de Y à Paris...Une telle liste hiérarchisée nécessiterait le recensement de dizaines de milliers d'interventions par an, avec recueil des indices de satisfaction des patients concernés, sur l'ensemble des praticiens et des interventions en médecine esthétique. Ce qui est bien sûr impossible, ce d'autant que les confrères moins bien placés sur ces listes remettraient en cause les critères retenus et gagneraient très probablement si l'affaire était portée devant les tribunaux.
3. Quand bien même cette liste serait disponible, les mieux placés seraient évidemment débordés de travail, ce qui aboutirait très probablement à une moindre qualité des consultations, des interventions et du suivi nécessaire. Des premières places, ils descendraient ainsi dans la liste, liste qui, donc, ne serait pas vraiment fiable. Cette remarque est également valable pour les praticiens très médiatisés et débordés après une émission de télévision...et qui ne sont pas nécessairement les meilleurs - contrairement à ce que l'on croit habituellement.
4.
Devant cette impossibilité de liste "positive", on pourrait penser qu'une liste "négative" des praticiens condamnés pour faute permettrait au moins d'éviter les plus "mauvais". Malheureusement, on se heurte alors à une autre difficulté : les banques de données juridiques ne prennent en compte qu'une petite partie des procès...
5.
Qui plus est, le "meilleur praticien pour..." dépend certes de critères techniques (formation / talent propre / expérience...) mais aussi de critères éminemment plus subjectifs comme la qualité d'écoute de la demande du patient, la confiance spontanée ("atomes crochus"), le comportement général du praticien qui "colle" ou non à ce que l'on attend de lui. Or ces critères varient beaucoup d'un patient à l'autre pour un même praticien.
 
La bonne démarche concernant la recherche du "bon" praticien comporte un ensemble de critères dont la qualité de l'information délivrée au cours de la consultation.
 
 
QUALIFICATION DU MEDECIN ESTHETIQUE
Les médecins esthétiques sont pour la plupart des généralistes et dermatologues qui se sont formés plus ou moins eux-mêmes. Ils demandent une officialisation de cette spécialité, officialisation qui tarde à venir.
 
Autrement dit, il n'existe pas de liste officielle des médecins esthétiques en France et le Conseil de l'Ordre ne peut être d'aucun secours dans cette quête. Ce qui rend la recherche d'un «bon» praticien difficile.
Celle-ci peut cependant passer par :
 
bulleJ Une demande auprès de votre médecin traitant et/ou d'un dermatologue
 
bulleJ Une bonne partie sinon la totalité des traitements de médecine esthétique est pratiquée par les chirurgiens (laser / injection / peeling...). D'autant plus si la correction envisagée peut concerner aussi bien la médecine que la chirurgie (rides faciales par exemple), le mieux est de consulter au moins l'un de ces chirurgiens "spécialiste ou compétent" en esthétique (cf. choix du chirurgien) : il vous indiquera ce qui peut être de son ressort et vous donnera, sur votre demande si nécessaire, l'adresse d'un médecin esthétique en qui il a confiance pour des traitements qu'il ne pratiqueraient pas lui-même.
Il est inutile de contacter le Conseil de l'Ordre des Médecins dans le cadre de cette recherche (pas de liste officielle).
 
bulleJ Le Collège National de Médecine Esthétique édite sur son site une liste de médecins esthétiques "diplômés", sachant que le diplôme en question n'est reconnu par aucune instance officielle. Par ailleurs, un certain nombre des techniques pratiquées par ces médecins n'ont fait l'objet d'aucune évaluation digne de ce nom (fil d'or / mésolift etc.). Une certaine prudence s'impose donc...