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bulleJ Questions à se poser

Est-ce que l’intervention envisagée est «justifiée» ?
Chaque cas étant particulier, il est impossible de répondre autrement que par quelques pistes de réflexion.

Nous avons généralement une image idéalisée de nous-mêmes. Certains semblent s'accommoder de cette distorsion entre réalité et image idéale alors que d'autres en souffrent suffisamment pour entreprendre une démarche de correction esthétique. D'où vient cette différence d'attitude ? Chacun trouvera son explication.
Quoiqu'il en soit, une estime de soi déficiente peut être à l'origine d'une demande de correction esthétique.
Si vous souhaitez connaître l'estime que vous avez de vous-même : questionnaire.
 
Pour ceux et celles qui souhaiteraient aborder quelques réflexions du côté de la psychanalyse.
 
Globalement, si on envisage une intervention pour :
  • faire plaisir surtout à son conjoint (entourage)
  • reconquérir un partenaire
  • (re)trouver du travail
  • faire plier le corps à ses exigences
  • ressembler à une personnalité connue
  • atteindre un idéal de beauté avec exigence de perfection
  • résoudre un mal-être persistant ou exister «enfin»
alors, il y a de fortes chances que le but ne soit pas atteint par l’intervention.
 
De même, si le corps est globalement déprécié avec sentiments très forts d'infériorité, de gêne, de honte, de dégoût ou de pudeur, voire sentiments de persécution, une évaluation psychologique de la demande est préférable.
 
Il existe en particulier deux pathologies qui peuvent interférer avec la demande esthétique : la dépression - qui peut être plus ou moins latente - et la dysmorphopathie (= dysmorphophobie). Ces maladies peuvent malheureusement ternir le résultat de l'intervention au point de donner le sentiment d'avoir été "raté(e)". Elles peuvent constituer des contre-indications au geste esthétique.
 
Afin de mieux cerner sa propre exposition à ces risques, nous vous proposons de passer ces tests simples :
Cette évaluation est également justifiée dans les cas d’une surconsommation des techniques et interventions esthétiques, symptôme qui mérite attention.
 
En pratique, la satisfaction concernant le résultat est généralement optimale lorsqu'il existe à l'origine une déformation / anomalie esthétique importante + une motivation-exigence relativement faible. Dans ce cas, la moindre amélioration est bienvenue et considérée souvent comme un excellent résultat.
 
À l'inverse, lorsque la correction esthétique demandée est légère avec une motivation et une exigence de perfection forte, l'insatisfaction est presque la règle... quelle que soit la qualité du travail effectué.
 
Plus généralement, il faut accepter l’idée que l’on peut déplacer inconsciemment un problème affectif, relationnel... sur un aspect précis de l’apparence physique. L'intervention qui corrige ce "défaut" ne corrige pas pour autant la cause profonde.
Dans ce cas (échec ressenti), on peut se sentir trahi par le praticien qui «n’a pas fait ce qu’il fallait». Ce ressentiment grève le suivi post-opératoire et peut rendre difficile une retouche éventuelle, quand il ne conduit pas à un contentieux juridique perdu d’avance.
 
L’ «histoire» de la motivation a également son importance. Une motivation apparue dans l’enfance ou adolescence et toujours présente à l’âge adulte semble une bonne indication. En revanche, une motivation apparue assez subitement après ce que les psychologues appellent une «perte d’objet» (divorce / départ d’un fils / décès d’un proche…) peut être plus fragile. Une intervention ne remplacera pas le deuil nécessaire et il faut dans ce cas, soit attendre quelques mois, le temps que le travail de deuil se fasse, soit consulter un spécialiste.
 
En conclusion, il est préférable de consulter un psychiatre ou un psychologue chaque fois qu’il existe un doute, ne serait-ce que pour faire le point avec soi-même avant une intervention qui met en jeu autant de paramètres conscients et inconscients.
 
Au delà, on peut même se demander si cette démarche ne devrait pas être systématique.
Chacun en jugera.
 

Autre question fondamentale : chacun ayant sa propre histoire, sa propre motivation qui n'est pas nécessairement celle du voisin, suis-je prêt(e) à prendre tel risque pour telle amélioration esthétique ?
Exemple : la chirurgie des paupières entraîne un risque de perte définitive de vision d'un œil (amaurose) dans 1 cas sur 2.500 à 1 cas sur 10.000 interventions suivant certains auteurs, 1 cas sur 14.000 pour d'autres.
À ces chiffres, certains candidats vont considérer le risque est trop lourd en regard de leur motivation et vont renoncer.
D'autres réagiront en se disant que vivre c'est prendre des risques en permanence, et que traverser la rue est au moins aussi risqué...
Chacun prendra donc position en fonction de son niveau de risque acceptable : il n'existe pas de norme en la matière.
Encore faut-il connaître les risques réels, ce qui n'est toujours pas le cas des informations délivrées par la plupart des praticiens en esthétique...