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MOTIVATION
«La beauté fait gagner un quart d’heure»
Jean Cocteau
«Un homme n’est beau qu’autant qu’il est aimé»
Emile Leclercq
 
Les éléments de cette rubrique peuvent prêter à discussions et interprétations diverses : il faut simplement les considérer comme des pistes de réflexion sur ses propres choix et ce qui les motive.
 
Les préoccupations esthétiques ont toujours été considérées comme essentielles. Soins du corps, maquillage, vêtements et parures concourent à montrer qui l’on est et ce que l’on vaut.
En effet, le premier «discours» de chacun passe par son corps et l’apparence donnée à l’autre est objet de réflexions, de plaisanteries.
Une démarche scientifique a même été tentée afin de relier apparence et personnalité : la phrénologie prétendait ainsi déduire de la palpation des bosses du crâne les aptitudes et traits de caractère d’un individu. L’expression «avoir la bosse des maths» vient directement de cette aventure qui a duré quelques décennies avant de périr sous le poids du ridicule.
 
Plus récemment, la morphopsychologie reprend cette quête sous une forme plus élaborée. Utilisée lors de certains recrutements professionnels, cette dernière semble affirmer que l’avancée du menton, le front fuyant… signifient plus que la simple anatomie correspondante en allant parler du plus profond, de l’invisible. Marques ou cicatrices de l’intime, on ne sait pas si ces caractéristiques physiques sont secondaires – le nez «pincé» serait la conséquence d’une personnalité austère – ou si l’esprit modèle le corps pour le plier à la symbolique collective…à moins que les deux ne coexistent dans une interaction continue. Ainsi, le capitaine Faidherbe, renvoyant un collaborateur «trop laid» alors que les états de service de ce dernier étaient irréprochables, a eu ce mot terrible : «à son âge, on est responsable de la gueule qu'on a».
Quoiqu’il en soit, la morphopsychologie est loin d’avoir démontré sa validité scientifique.
 
Question plus intéressante : peut-on modifier l’esprit, la personnalité, l’aptitude au «bonheur» en modifiant l’apparence ? Elément de réponse : une étude a montré qu’une modification physique pouvait avoir des conséquences comportementales importantes. Ainsi, des détenus qui en faisaient la demande ont été opérés par des chirurgiens esthétiques ; à leur libération, les opérés ont moins récidivé que les autres, résultat cependant trop mince pour permettre une extrapolation.